A Buzet, à l’angle de la rue Louis Jacques et de la N928, un petit monument a été érigé le 6 mai 1996 à la mémoire du pilote motocycliste Fergus Anderson.
En 1926, le Motor Union de Namur décide de créer une épreuve motocycliste à Floreffe. Long de 13 kilomètres 600, le circuit part du « Bois du Duc », longe Bois-de-Villers, file vers Sart-Saint-Laurent, plonge vers Floreffe par le « Tiène aux Bôlîs » et remonte en direction de Buzet. L’épreuve d’abord dénommée Grand Prix de Floreffe devient par la suite Circuit de Floreffe
Fergus Anderson, né à Croydon (Ecosse) le 9 février 1909, connaît et apprécie le circuit floreffois, il y a glané plusieurs victoires en 250, 350 et 500 cc, au guidon de motos mythiques telles Velocette, Norton et Guzzi.
Avec plusieurs titres de champion du monde (1953 en 250 cc, 1953 et 54 en 350 cc), Fergus Anderson abandonne la compétition en 1954, il a alors 45 ans. Il ne quitte pas le monde de la moto puisqu’il devient directeur technique de l’équipe Guzzi dont il a œuvré à la réputation des machines.
Revirement en 1956, Anderson reprend la compétition, mais pour … BMW.
Après s’être classé 4° à Mettet le 29 avril, il est la semaine suivante au départ du 23° Circuit de Floreffe.
Avant-dernière épreuve, les bolides de 500 cc s’élancent, la lutte est sévère entre MV Agusta, Guzzi et BMW, entre le jeune et fougueux John Surtees, l’audacieux et talentueux Bill Lomas et le mûr et expérimenté Fergus Anderson.
A deux kilomètre du but, Anderson perd le contrôle de sa BMW à cylindres horizontaux et s’écrase sur le mur d’un petit bâtiment. Transporté mortellement blessé au poste de secours installé à la quincaillerie Podor (actuellement boulangerie), il sera acheminé en vain vers un hôpital namurois. Fergus Anderson repose selon sa volonté en terre belge, au cimetière de Belgrade. Il avait 47 ans.
Ce sombre dimanche marque aussi la fin des « Courses à Floreffe ».
Floreffe