Arrivée jeudi midi à Marsac où la concess KAWA nous a réservé un super accueil, on retrouve Michel MAIRE.On s'enfile une pizza de marseillais, puis à quatorze tapante j'accroche ma première place ...... au contrôle administratif !!! Pascale me file un bon coup de main pour assembler les 2 RB:celui de la nuit à venir et celui du jour de vendredi, on n'arrive même à reporter à peu près le tracé sur les cartes routières: ça fait peur ...Je présente ma moto au CT, ou je me fais refouler le jerrican accroché sur le porte-bagage. Tant pis je ravitaillerai, avec mes 9 litres de réservoir je planifie mes quatre arrêts grâce aux stations indiquées sur le RB. J'aurai du être plus attentif au fait que plusieurs se trouvent à quelques km hors parcours. J'arrive ensuite à faire une sieste d'une petite heure. Fin journée la chaleur diminue un peu inversement au stress, Pascale me fait un bon plat de céréales, puis je tourne une heure dans le lit sans arriver à re-dormir. Minuit moins la quart, la tension monte, je partirai à 0H18, bon dernier ,numéro le plus grand et seul classique (Michel avait demandé que nous partions ensemble car de la même équipe : CRT).Mais rouler seul ne me déplait pas, quand je suis quelqu'un j'ai du mal à me concentrer sur le RB et je n'aime pas être suivi pour ne pas perdre les autres. Marcus et Moon partis les premiers dans la direction opposé pour faire le plein, repassent devan tla concession et se gourent de direction dès la première case du RB (ça ne s'invente pas !!!),ils reviennent peu après et renquillent la bonne direction. Je m'élance à mon tour, dès les premiers tours de roue la concentration est là je déroule mon RB sans soucis (RB électrique et IMO 100 avec 2 trip et cumul ajustable en roulant au guidon c'est le top). La nuit est claire, il fait une température idéale, les routes sont désertes, j'ai le moral au beau fixe. A peine 50 bornes plus loin je vois une moto arrêtée au bord de la route et fait un stop auprès du pilote, un 500 GPZen panne d'allumage, il va appeler son assistance, tout va bien je repars. Un peu plus tard, je trouv ele premiers CP, perdu en pleine campagne, tenu par une jeune couple de motards courageux .La case ESSENCE se présente, il faut faire 2,5 km, je me pointe à la pompe, y retrouve Marcus et Moon en train de boire un coup et fumer la clop, 5 autres motos sont là aussi, je suis assez content de moi, et paie l'essence à un gars dont la CB ne marche pas, il me remboursera à Marcillat. Malheureusement, le compteur de vélo affiche 61 km de moyenne, ça va être très tendu avec lesravitaillements suivants. Je repars le couteau entre les dents, quelques minutes après je croise Marcus et Moon en plein jardinage, je leur fait signe de me suivre, attend quelques minutes, mais ne les voyant pas revenir je repars. Deuxième plein, je suis seul et ne voit plus personne, la moyenne ne remonte pas, je n'enlève plus le casque et les gants, et fait le plein le plus vite possible. J'arrive à Aurillac, où un concess moto est resté ouvert toute la nuit pour faire le CP (plus café croissant), j'y retrouve Michel Maire et son collègue de roulage. Seulement 2 pilotes ont pointés avant nous (Etienne Godart et Olivier Dahan), il doit y avoir donc13 pilotes qui jardinent derrière, c'est bon pour le moral je m'enfile un café et une clope à vitesse grand V pour fêter çà. Je m'arrête juste après à Leclerc pour faire le plein, Michel et son collègue qui recharge son RB y sont déjà, n'écoutant pas (à tort), Michel qui me propose de les attendre pour rouler avec eux, je repars aussitôt, me voilà (parti 18 ème), en troisième place. Grisé par de fous rêves de podium, j'essaie de remonter ma moyenne qui est descendue sous les 60 (arrêt non compris), la montée sur le Puy-Marie est assez roulante, il commence à faire jour, je roule quasi comme en spéciale. C'est vrai qu'avec presque 300 bornes déjà parcourues, la moyenne est dure à remonter, mais à force d'atteindre voir dépasser 100 km/h, je réussi à raccrocher les 61de moyenne. Manque de chance, la route se dégrade, devient humide, mais je vois les traces des deux motos qui me précèdent (après les plaques de mouillé, ou dans le gravier qui devient de plus en plu fréquent). Je rentre dans un sous-bois, il fait sombre, la route est noire, un gauche se présente ,j'incline la moto, et je me retrouve couché par terre, le temps de reprendre mes esprits et de me relever, une bagnole passe, fait un crochet sur le bas-côté pour me contourner moi et ma moto, sans même s'arrêter(je rêve), j'essaie de relever la bécane, dur...dur, la cheville gauche et la cuisse droite me font souffrir. Me voilà avec mes deux petites pattes arrières presque cassées (pensée pour le Mib)...La moto à l'air un peut chiffon, vais-je devoir appeler Pascale et abandonner, non, mon orgueil me l'interdit. J'arrive à remonter sur la bécane, le guidon tourne à gauche alors que la roue tourne à droite, impossible de redresser la fourche avec cette p....n de cheville, le sélecteur un peut vrac...Tant pis ça repart, quelques temps plus tard arrive le "fameux" coup de barre de la nuit blanche:mais qu'est-ce que je fous là, je vais rentrer à la maison, et ne plus toucher une moto de ma vie, le moral est bas, et je commence à me déconcentrer je ne roule plus, commence à merder avec le RB, soudain je vois un portail avec des barreaux verticaux, idée de génie je vais coincer la roue avant dedans et forcer sur le guidon pour essayer de redresser un peu, je force pour insérer la roue mais impossible, merde y a un grillage devant (je ne l'avais même pas vu)...J'arrive à m'y remettre un peu, mais il reste plus de 100 bornes et à moins d'une heure, ça ne peut plus le faire. Tant pis il faut arriver, je relâche le rythme et la concentration, arrivé aux Ancizes je rate une case du RB, et me retrouve sur le routier des volcans, tiens le grand viaduc en fer, je suis paumé, tant pis je roule à l'instinct, aux maigres souvenirs de la carte, et à la "boussole interne", finalement ça marche quelques km plus loin je raccroche le RB. La pluie, sous forme de grosses averses s'en mêle, pas le courage de m'arrêter pour enfiler le plastique, le cuir va être trempé mais tant pis je n'ai pas envie de repartir. Ca y est voilà Marcillat (j'ai 1h13 de retard),mais on me donne un carton pour repartir après 2 heures d'assistance. Un gars m'aborde ma parle d'essence, d'accident, de bras cassé, de payer, je comprend rien: je suis complètement satellisé. J'arrive à retrouver le camion, Michel est déjà là (en effet, j'aurai du rouler avec eux). Tout le monde me file un coup de main, boire, manger, faire le plein changer le RB, Mib arrive à me redresser le guidon, je reforme un peu le sélecteur. Peu à peu je reprends conscience et confiance et décide de poursuivre, malgré l'énorme orage qui s'abat sur nous. Je remonte au CH départ, où règne une certaine confusion, j'entend parler dehors course, certains pilotes arrivent à forcer le barrage de Bidru et obtiennent un sticker de départ, Mib négocie à droite à gauche, mais il semble que l'heure limite d'autorisation préfectorale soit dépassée(l'interdiction administrative supplante la sportive),pour moi cela s'est joué à moins de cinq minutes, je suis trop zoné pour être en colère et redescend au paddock. L'envie de rentrer à la maison me prend, mais après une bonne sieste et malgré un gros hématome à la cuisse et la cheville très douloureuse, je m'inscris pour l'étape du samedi et prépare la moto (mais en étant presque sur de ne pas y aller). Bon repas au resto, suivi d'une bonne nuit, samedi sous le soleil, Luc qui n'a pas fait la nuit n'a pas envie de repartir, mais Chabou y va, on ne va pas le laisser, alors ca repart; Finalement une super journée, un CH midi au bord du lac de Vassivière, Pascale est venue en moto avec Olivier et Corinne nous a préparé un bon repas (merci à elle).On renquille ensuite un CH de plus du quatre heures avec Luc, que nous finirons qu'avec deux minutes de retard, nous faisons quasiment la fermeture des deux dernières spéciales. Patrick Curtat remporte le rallye, félicitations à lui ainsi qu'à Domi, Rob, Michel et les autres pour avoir boucler en totalité cette épreuve de malade. Merci à tous les copains pilotes et assistant d'avoir été là, cette ambiance magique entre potes permet d'oublier les 'ratés' de cette épreuve. Encore trop frais pour avoir un avis tranché sur la question, je voulais du 'dur' avec du routier et de la nav, j'ai été servi, je regrette de ne pas y être arrivé (je ne me le reproche qu'à moi même),aurais-je pu rouler plus vite, aurais-je pu éviter de tomber, aurais-je du prévoir un gros réservoir pour ne ravitailler que 2 fois) autant de question que avec des 'si' j'aurai pu y arriver...L'année prochaine...??? (j'essaierai de rouler avec Jean-Luc)
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Rémi